La RNDDH, une organisation évoluant dans le domaine de la défense des droits humains, dénonce plusieurs journalistes et certains directeurs d’opinion protégeant les chefs de gangs afin d’obtenir de l’argent d’eux.
Face à de telles dérives, Pierre Espérance, le Directeur de la structure, s’est dit très inquiet pour la profession de journalisme en Haïti. Selon lui, des individus, se présentant comme journalistes ou directeurs d’opinion, se sont associés aux chefs des organisations criminelles contrôlant le pays en vue d’assurer la promotion de leurs activités à travers certains médias.
Il s’est dit contrarié que dans leurs agissements inacceptables et inquiétants ces pseudos-journalistes n’éprouvent aucune gêne de faire l’apologie du kidnapping et de présenter les chefs de gangs comme des révolutionnaires.
Monsieur Espérance a, plus loin, souligné que certains journalistes et directeurs d’opinion seraient payés par des chefs de gangs afin de leur accorder des temps d’antenne pour mieux véhiculer et justifier leurs idées et leurs actes criminels.
Des chefs de gangs devenus patrons de certains journalistes et directeurs d’opinion, cela va définitivement trop loin et la société haïtienne doit s’indigner face à de telles dérives, a-t-il déclaré.
Ces journalistes, a poursuivi Monsieur Espérance, prodiguant des conseils des conseils en communication aux chefs de gang, écrivent des notes pour eux et préparent leurs conférence de presse.
Selon le défenseur des droits de l’homme, ces journalistes et directeurs d’opinion s’enrichissent à partir des rançons versés par les gens kidnappés.
A titre de solution, il appelle les propriétaires des médias, les associations de journalistes à se pencher sérieusement sur cette situation mettant en péril la liberté de la presse et l’Etat de droit en Haïti.
Pour Monsieur Pierre Espérance,il n’y a aucune différence entre les chefs de gangs qui pratiquent le kidnapping et tuent et ceux qui sont payés par ces derniers.
Il a poursuivi pour dire que c’est très inquiétant et inacceptables que journalistes soient rémunérés par des organisations terroristes responsables des crimes les plus crapuleux commis au sein de notre société.
Toutefois, le défenseur des droits de l’homme reconnaît qu’il y a des journalistes qui exercent leur fonction de façon professionnelle en respectant les principes déontologiques et éthiques régissant la profession.